Et les enfants ?
Les enfants face à la violence

Les enfants souffrent aussi…

Les enfants peuvent être des témoins directs ou indirects de la violence au sein du couple.

DIRECTS car ils assistent aux scènes : ils voient les comportements violents, entendent les reproches/cris.

INDIRECTEMENT car ils ressentent le climat de tension et le mal-être des parents.

La situation les touche : ils sont tristes, anxieux, en détresse émotionnelle, insécurisés… et expriment cela au travers des troubles divers :

  • pipi au lit (énurésie)
  • trouble du sommeil (cauchemars, réveils en sursaut, …)
  • troubles somatiques (maux de ventre, de tête)
  • troubles alimentaires
  • replis sur soi, difficultés à établir des relations avec les enfants de son âge
  • dépression
  • conséquences sur leur apprentissage (baisse de performances scolaires, désintérêt ou au contraire surinvestissement)
  • agitation
  • violence envers soi ou les autres
  • fugue
  • idées suicidaires
  • syndrome du stress post traumatique
  • faible estime de soi

Bien sûr, la façon dont chaque enfant va réagir est singulière et dépend à la fois de son âge développemental, de la fréquence et de la gravité des actes de violence.

De plus, le poids du secret peut être lourd à porter pour lui.

 

Les enfants souffrent aussi… même si vous essayez de les protéger

Les enfants sont de « véritables éponges émotionnelles ». Autrement dit, ils ressentent tant le climat de tension que le mal-être des parents, et ce, même en assistant pas directement aux  scènes de violences. En effet, dans un contexte où l’explosion peut survenir à tout moment, l’enfant se trouve tout le temps en état d’alerte, à l’image de son parent-victime. Ainsi, l’énergie que ce dernier dépensera à maintenir un climat plus serein ne sera dès lors plus disponible pour son/ses enfant(s).

 

La violence affecte la relation parent-enfant.

En plus de l’énergie que cela coûte au parent-victime (comme expliqué ci-dessus), ce climat de tension peut conduire à des débordements de colère ou d’agressivité vis-à-vis des enfants. Ce qui ne signifie pas que le parent n’est plus capable de les aimer ou de prendre soin d’eux,  mais juste que la situation le rend moins disponible.

 

Les enfants se sentent responsables et veulent aider leurs parents

Les enfants ont tendance à se sentir responsables de la violence qu’ils subissent et à vouloir « réparer » cela. Ils peuvent vouloir :

  • « aider » : prendre en charge ses frères et sœurs pour soulager le parent-victime
  • « sauver » : protéger le parent agressé pendant les crises
  • « soigner » : faire rire le parent déprimé
  • « se sacrifier » : faire des bêtises, voire commettre un délit. En attirant l’attention sur lui, l’enfant donne l’occasion à ses parents de se rapprocher pour faire face ensemble à ses difficultés.

 

Un risque de banalisation   

En vivant dans une famille où elle est fréquente, les enfants en viennent à penser que la violence est un comportement « normal », une façon acceptable de régler les conflits.

N’oublions pas que l’adulte, et particulièrement le parent, est un modèle pour l’enfant! Ce dernier aura donc fortement tendance à l’imiter, y compris lorsque ses comportements sont inadéquats.

 

Protéger les enfants

Face au climat de tensions et de conflits, les enfants ont besoin d’être soutenus et protégés. Or, dans le cadre des violences conjugales, les parents faillissent souvent à jouer ce rôle qui leur est pourtant naturellement assigné.  Une aide extérieure (proches de la famille, professeur·e, assistant·e social·e, médecin, psychologue…) sera donc la bienvenue.

Comment ? Parler de la situation avec eux. Expliquez-leur qu’ils n’en sont pas responsables car les enfants ont tendance à se sentir responsable de ce qui arrive dans leur famille.

Réfléchir avec eux : Où peuvent-ils aller pour obtenir des moments de répit à l’écart des tensions (entourage ? activités extérieures ?) Où se réfugier durant les moments de conflits (chez les voisins ?)

Consulter le répertoire

Sur cette page, vous pourrez trouver des coordonnées utiles selon vos besoins et votre zone géographique mais n'hésitez pas à nous contacter.

Trouver un service

Application destinée aux victimes de violences conjugales et aux proches

App’Elles,  permet à toute personne (potentiellement) victime d’agression dans la sphère publique ou privée :

  • d’accéder à une carte intelligente qui, en fonction de la localisation de la victime, identifie tous les services d’aides situés autour d’elle,
  • appeler les secours (101) via un bouton facilement accessible sur un smartphone,
  • de transmettre sa géolocalisation à des personnes préalablement choisies et désignées, et éventuellement déclencher une alerte permettant une mise en contact immédiate,
  • d’effectuer un enregistrement sonore de son environnement immédiat et d’avoir accès à ces enregistrements sauvegardés sur un serveur appartenant à Résonnantes en vue de servir de pièce à conviction dans le cadre d’une procédure judiciaire
Pour en savoir plus
Sortie vers google
X
- Entrez votre position -
- or -