Je connais une personne qui subit de la violence

Que vous soyez un membre de la famille, un.e ami.e, un.e voisin.e, un.e collègue, un.e professeur.e… il n’est pas facile d’être témoin ou de soupçonner de la violence dans un couple. Chacun y réagit selon sa propre sensibilité, sa propre histoire ou ses propres références. Cela déclenche un mélange d’émotions parfois contradictoires : colère, révolte, impuissance, culpabilité, tristesse, incompréhension, peur…

Ecoutez-les, elles motiveront votre action. Toutefois, elles ne doivent pas vous conduire à douter, minimiser, juger, ou dramatiser la situation, ni à vouloir agir à la place de l’autre.

Concrètement, que faire ?

Prenez le temps de réfléchir à ce que vous allez entreprendre et aux conséquences possibles pour la victime. Par ex, faire la morale à la.au partenaire risque d’exposer celle-ci à un retour de flamme.

Le sujet est de plus délicat à aborder : vous pouvez avoir des craintes, ne pas savoir comment engager la conversation, ou bien avoir la sensation désagréable d’outrepasser les limites de l’intimité du couple. Pourtant, votre soutien peut être déterminant! Nous pouvons vous accompagner et réfléchir avec vous afin de préparer cette conversation avec la victime.

Voici déjà quelques conseils :

  • Entamer la discussion, en l’absence du.de la partenaire, dans un cadre adéquat où vous ne serez pas dérangé.e.s.  Veuillez également à pouvoir consacrer assez de temps à votre interlocuteur.trice. Nous vous déconseillons en outre les moyens de communication laissant de potentielles traces (mails, SMS, réseaux sociaux…), car l’auteur.e surveille souvent tous ces canaux.
  • Osez poser des questions ! : en cas de doute, interrogez la personne concernée. Si les réponses sont vagues, demandez davantage de détails. Il est possible que vous constatiez quelques incohérences, vous pouvez alors les faire remarquer avec bienveillance.  Exemple: « Comment cela se passe avec ton mari.ta femme à la maison pour le moment? » – « On a eu quelques différents mais ça va mieux » – « Quels différents ? Tu sembles plus fatigué.e que d’habitude… tu es plus stressé.e aussi, est-ce que tu voudrais en discuter? » – « Non je t »assure que c’est réglé » – « Bon… je n’insiste pas mais sache que si tu as un jour besoin d’une oreille attentive et discrète, je serai là. Et si préfères une aide spécialisée, je sais où tu pourras en trouver. »
  • Exprimez votre soutien, votre désir de l’aider sans l’imposer. Peut-être n’y réagira-t-elle.il pas directement… Laissez-lui du temps, … l’important est de rester disponible. En agissant de la sorte, vous installez un climat de confiance. (Ne vous découragez pas ! Restez cette main tendue qu’elle pourra saisir lorsqu’elle.il sera prête, cette oreille attentive qui pourra l’écouter et la soutenir au moment où elle en aura besoin).
  • Et si la personne se confie, montrez-vous compréhensif, écoutez-la sans juger. Car vous ne connaissez pas tous les détails de la situation.  Elle a ses raisons de rester : la peur de prendre ses enfants, sa maison, ses habitudes, son niveau de vie,…ou encore les menaces, l’insécurité, la solitude, les sentiments qu’elle a pour son/sa partenaire, …
  • Vous pouvez être face à quelqu’un de très émotif, semblant indifférent, ou encore exprimant des sentiments opposés : amour/haine, envie d’échapper à la violence/rester auprès de celui qu’elle aime, … C’est normal: la violence conjugale est un processus complexe. Pour vous aider à le comprendre, reportez-vous à la rubrique « violence conjugale ». Ce qui n’est pas normal, c’est ce qu’elle/il vit. SORTIR DU SILENCE EST UN PREMIER PAS.
  • A ne VRAIMENT pas faire : douter, nier, banaliser, minimiser ! La personne a besoin d’être prise au sérieux et crue.
  • Parler de soi, de sa souffrance n’est pas facile. Elle peut avoir peur, honte ou se sentir seule. Rassurez-la/le et assurez-lui la confidentialité de ses propos si elle/il vous le demande. Si cela vous pèse et ne savez pas comment gérer « ce poids » émotionnel, contactez le 0800 300 30, nous vous soutiendrons.
  • Condamner la violence ! Rien ne justifie conjugale/intrafamiliale (souffrance, douleur, …) ! La violence n’est pas une solution. Elle aggrave la situation : l’entente conjugale avec son/sa partenaire se détériore et retenti sur les enfants (même s’ils ne sont pas présents lors des scènes). Si elle/lui en souffre, son/sa partenaire et les enfants aussi.
  • Qui est responsable ? Et de quoi ? L’auteur est seul.e responsable de ses actes. La victime, responsable de sa sécurité et de celle de ses enfants. Bien sûre, la/le partenaire est également responsable du bien-être et de la sécurité de ses enfants.
  • Pour aider quelqu’un, il faut savoir ce dont il a besoin :
    • se mettre en sécurité pendant les moments les plus difficiles ? Un moment de répit ? Peut-être peut-elle se réfugier chez vous ? Si tel est le cas, proposez-lui !
    • se renseigner sur ses droits ?
    • parler et sortir de l’isolement ?…

En tout cas, aller à son rythme  et ne faites pas des démarches à sa place avec lesquelles elle ne serait pas confort

  • Garder des preuves (certificat médicales, …). Peut-être en aurez-vous besoin un jour.

 

Le 0800 30 030 soutient aussi l’entourage.
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Sur cette page, vous pourrez trouver des coordonnées utiles selon vos besoins et votre zone géographique mais n'hésitez pas à nous contacter.

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Application destinée aux victimes de violences conjugales et aux proches

App’Elles,  permet à toute personne (potentiellement) victime d’agression dans la sphère publique ou privée :

  • d’accéder à une carte intelligente qui, en fonction de la localisation de la victime, identifie tous les services d’aides situés autour d’elle,
  • appeler les secours (101) via un bouton facilement accessible sur un smartphone,
  • de transmettre sa géolocalisation à des personnes préalablement choisies et désignées, et éventuellement déclencher une alerte permettant une mise en contact immédiate,
  • d’effectuer un enregistrement sonore de son environnement immédiat et d’avoir accès à ces enregistrements sauvegardés sur un serveur appartenant à Résonnantes en vue de servir de pièce à conviction dans le cadre d’une procédure judiciaire
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