ASBL Le Pôle de ressources spécialisées en violences conjugales et intrafamiliales
Les formations et supervisions
La particularité des formations, développées au sein des Pôles de Ressources, est que chacune d’elles est conçue et animée par deux formateurs : l’un de l’asbl Praxis, qui accompagne les auteurs de violences conjugales et familiales, l’autre du CVFE ou de Solidarité-Femmes, qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales et familiales.
Ainsi, c’est à une lecture dynamique et écosystémique, intégrant la lecture de genre et le contrôle coercitif mais également tous les acteurs concernés (auteurs, victimes, enfants, réseaux de protection) que sont conviés les participants aux formations. De plus les formateurs sont des intervenant-es de terrain qui peuvent donc répondre aux questions des participants au travers de leurs expériences quotidiennes.
A travers les formations offertes dans le cadre des Pôles de Ressources, il s’agit également pour nous de partager notre expérience innovante de concertation intersectorielle afin de la rendre visible, accessible et peut-être même inspirante pour l’ensemble du réseau des professionnels concernés.
Nos formations s’adressent à des équipes constituées, à des organismes, à des institutions, à des tables de concertation, dont le (la) coordinateur (trice) sera notre interlocuteur (trice) et assurera la gestion administrative et logistique des formations (rédaction du cahier des charges, négociation des conditions, lettres d’invitation, location de salle, etc).
Chaque demande de formation fait l’objet d’un cahier de charges spécifique, auquel nous répondons par une offre élaborée «sur mesure». Grâce à l’expérience accumulée ces dernières années, nous observons que les demandes de formations reçues répondent à certains points communs qui nous permettent de distinguer
- La rencontre ou l’information
- La sensibilisation
- La formation
- La supervision
Agir avec d’autres professionnels
Le Pôle de ressources se sont donnés pour perspectives de s’ouvrir à d’autres professionnels : prioritairement aux professionnels des services impliqués dans le dispositif wallon de lutte contre les violences entre partenaires, mais aussi à tous ceux pour qui les perspectives de travailler en coopération ouvrent des voies nouvelles et certains pour qui la protection du citoyen relève d’une mission prioritaire : c’est le cas des policiers qui ouvrent la voie à une intervention judiciaire.
Dans les Circulaires conjointes des Procureurs Généraux et de la ministre de la justice en 2006 (COL 3 et 4), on voit bien l’appel qui est fait par la justice aux services d’accompagnement psychosociaux. Cependant, la coopération intégrée ne se décrète pas, elle se choisit et se construit. Initier des processus de coopération permet de faire évoluer l’approche du phénomène et les pratiques d’accueil et d’accompagnement des victimes et des auteurs, tout en produisant aussi des tensions professionnelles qu’il faut mesurer et réguler.